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Bibliothèques de moins en moins gay friendly
Les responsables de la ville de Murfreesboro, dans le Tennessee , se sont réunis lundi 6 novembre pour discuter de la suppression de tous les livres présentant des thèmes LGBTQ+ en vertu d’une ordonnance adoptée en juin. L’ordonnance interdit les « comportements indécents » en public et interdit les « contenus indécents » suffisamment vagues pour inclure l’homosexualité.
Il stipule que la communauté locale a « le droit d’établir et de préserver des normes communautaires contemporaines » qui interdiraient les comportements que les autorités locales jugent indécents. La clause utilisée pour définir l’indécence renvoie aux codes de la ville de Murfreesboro qui qualifient la « conduite sexuelle » d’indécente. La clause sur la conduite sexuelle inclut « l’homosexualité ».
L’ordonnance donne aux policiers le droit d’appliquer les interdictions de comportement indécent en vertu de la clause et stipule que quiconque utilise les fonds de la ville pour des événements relevant de l’indécence peut être accusé d’autres crimes. Les responsables de la ville ont depuis utilisé l’ordonnance adoptée pour cibler la communauté LGBTQ+, notamment en supprimant les livres du conseil de la bibliothèque du comté de Rutherford qui contiennent des thèmes queer.
Une administration plus homophobe que jamais?
Plusieurs membres du conseil d’administration auraient affirmé qu’ils avaient le droit de « faire respecter les normes communautaires » et d’interdire les livres qu’ils jugeaient indécents. En août, les responsables du conseil d’administration de la bibliothèque ont décidé de supprimer quatre titres : Flamer de Mike Curato , Let’s Talk About It de Erika Moen et Matthew Nolan, Queerfully & Wonderfully Made: A Guide for LGBTQ+ Christian Teens de Jennifer Knapp et This Book is Gay de Juno Dawson .
Le conseil a ensuite mis en place un système de carte de bibliothèque à plusieurs niveaux dans lequel la plupart des non-fictions LGBTQ+ ne sont accessibles que via une carte de bibliothèque réservée aux adultes.
Le juge bloque temporairement une ordonnance publique du Tennessee pour un événement de drags
L’ordonnance a fait la une des journaux nationaux après que les autorités ont tenté de faire imposer une interdiction du festival BoroPride en octobre. Un juge fédéral a été contraint d’ empêcher temporairement les autorités municipales d’utiliser l’ordonnance pour interdire la BoroPride le 28 octobre, après que l’Union américaine des libertés civiles du Tennessee a intenté une action en justice au nom du Tennessee Equality Project, qui accueille le festival de la fierté depuis. 2016.
« Nous sommes soulagés que le tribunal ait pris des mesures pour garantir que l’ordonnance discriminatoire de Murfreesboro ne sera pas appliquée pendant le festival BoroPride », a déclaré Chris Sanders, directeur du Tennessee Equality Project. « Nous attendons avec impatience une célébration joyeuse et sécuritaire de la communauté LGBTQ+ de Murfressboro. »
Le Tennessee est considéré comme l’un des pires endroits aux États-Unis pour s’identifier comme LGBTQ+ selon divers groupes de défense des droits humains, notamment la Human Rights Campaign , qui l’a qualifié d’État « hautement prioritaire » dans la lutte pour atteindre l’égalité fondamentale.
La journaliste indépendante Erin Reed a identifié le Tennessee comme l’un des pires États en matière de législation anti-LGBTQ+, aux côtés de l’Oklahoma, du Kansas et de la Floride. Elle a décrit les responsables de l’État comme tentant « d’effacer par voie législative les personnes trans ».
Crédit photo : Le conseil municipal de Murfreesboro dans le Tennessee. (YouTube/Ville de Murfreesboro)
